« J’ai peur du noir… »

j’ai peur du noir… ou quand une phobie cache un traumatisme :

super article du Monde dont je vous mets le lien ici : https://www.lemonde.fr/blog/lavventura/2020/01/30/jai-peur-du-noir-quand-une-peur-cache-un-traumatisme/?fbclid=IwAR0VTbHNf-KlFBgacVCdkIo4zuvfot78yAYJtKeT3tO8_5utAfwZ3iVj_S4

Qu’est-ce qu’un… Acte manqué ?

 

 

Continuons notre série encyclopédique issue du Vocabulaire de la psychanalyse, de Jean Laplanche et J.-B. Pontalis (PUF, 1967)

Acte manqué

= D. : Fehlleistung. – En. : parapraxis. – Es. : acto fallido. – I. : atto mancato. – P. : ato falho ou perturbado.

● Acte où le résultat explicitement visé n’est pas atteint mais se trouve remplacé par un autre. On parlera d’actes manques non pour désigner l’ensemble des ratés de la parole, de la mémoire et de l’action mais pour les conduites que le sujet est habituellement capable de réussir, et dont il est tenté d’attribuer l’échec à sa seule inattention ou au hasard.

Freud a montré que les actes manqués étaient, comme les symptômes, des formations de compromis* entre l’intention consciente du sujet et le refoulé.

◼ Sur la théorie de l’acte manqué, nous renvoyons le lecteur à la Psychopathologie de la vie quotidienne de Freud (Zur Psychopathologie des Alltagslebens, 1901), d’où il ressort que l’acte soi-disant manqué est, sur un autre plan, un acte réussi : le désir inconscient s’y accomplit d’une façon souvent très manifeste.

Le terme français d’acte manqué traduit le mot allemand Fehlleistung, qui pour Freud englobe non seulement des actions stricto sensu mais toutes sortes d’erreurs, d’à côtés dans la parole et le fonctionnement psychique.

La langue allemande met en évidence ce qu’il y a de commun dans tous ces ratés par le préfixe ver – qu’on retrouve dans das Vergessen (oubli), das Versprechen (lapsus linguae), das Verlesen (erreur de lecture), das Verschreiben (lapsus calami), das Vergreifen (méprise de l’action), das Verlieren (fait d’égarer un objet).

On notera qu’avant Freud l’ensemble de ces phénomènes marginaux de la vie quotidienne n’avait pas été regroupé ni connoté par un même concept ; c’est sa théorie qui a fait surgir la notion. Les éditeurs de la Standard Edition remarquent que, pour désigner celle-ci, il a fallu créer en anglais un terme, celui de parapraxis. En français, le traducteur de la Psychopathologie de la vie quotidienne utilise le terme d’acte manqué, qui a acquis droit de cité, mais il semble que dans l’usage psychanalytique courant en France il désigne plutôt une partie du champ couvert par le terme de Fehlleistung, à savoir les ratés de l’action stricto sensu.

Choisir son psy : psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste ?

Sigmund_Freud_LIFE

 

On me pose très souvent la même question, lors de consultations, ou lors de discussions avec des personnes qui ne sont pas des professionnels du psychisme : Qui consulter ? Psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste ?

Vous avez déjà entendu toutes ces appellation mais ne savez pas forcément ce qui les distinguent les unes des autres, et lorsque vient le moment de faire un choix, vous pouvez vous sentir un peu perdus. Tentons de faire le point !

Quel type de « psy » choisir ?

Le psychologue :

Il existe différents types de psychologues. Celui que vous consultez pour des  » problèmes  » psychologiques est un psychologue clinicien. C’est un psychologue qui a fait au minimum cinq années d’études, via un DESS (Master 2 pro) ou un DEA (Master 2 recherche) assorti d’un stage de 500 heures en psychologie clinique. Ethymologiquement clinique signifie au chevet du malade, au lit du malade.Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens à visée thérapique (psychothérapie de soutien, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste) ou des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc..)Le psychologue propose également parfois des séances pour couple, ou pour groupe (supervision, groupe de parole, groupe balint, etc…)Il ne peut pas proposer ou délivrer de médicaments, mais peut orienter ses patients vers un psychiatre si il pense que c’est recommandé. Aujourd’hui, le psychologue a également d’office droit au titre de psychothérapeute au sortir de ses études. Mais tous les psychologues ne proposent pas des thérapies !

Le psychiatre :

C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapiques au même titre que le psychologue.Il peut prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur, anxiolytique, psychotropes divers).Il peut également proposer ou imposer (dans de très rares cas) une hospitalisation dans un centre spécialisé.

Le psychothérapeute :

Ce titre mal protégé en France à ce jour, signifie que la personne propose des psychothérapies. On pourrait imaginer une loi qui interdirait l’usage de la psychothérapie au non psychologue / psychiatre sous couvert d’exercice illégal de la médecine et de la psychologie.Le développement personnel est en plein essor et nombreuses sont les chapelles qui vous ouvrent leurs portent en vous garantissant un mieux être et une harmonie retrouvée…N’oubliez pas également que la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes met en garde contre les nombreuses dérives sectaire des psychothérapies nouvelles…Il convient donc si vous avez le désir d’entreprendre une psychothérapie, de vous diriger vers un psychologue ou un psychiatre,  et qu’il soit par ailleurs psychothérapeute. Il suffit de demander lors de la prise de rendez-vous avec le psychologue clinicien ou le psychiatre si il propose des psychothérapies.

Le psychanalyste :

Le psychanalyste peut être également psychologue (c’est un psychologue qui s’est formé ensuite à la psychanalyse ou l’inverse), ou psychiatre (idem). C’est une personne qui utilise comme référent théorique et technique la psychanalyse née de Sigmund Freud. La encore il convient d’être vigilant sur la qualité de la personne ( soit psychologue, soit psychiatre, soit membre d’une société psychanalytique reconnue – SPP,SFP,ELP,Cause freudienne, API,etc…)En ne consultant qu’un psychologue ou un psychiatre, vous limitez les risques de vous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’une personne réellement formée.

Comment choisir son psy ?

Vous avez choisi quel type de professionnel vous souhaitez aller consulter? Il faut maintenant dénicher « la perle rare ».La rencontre avec un psy est avant tout une question de feeling. Est-ce que vous vous sentez suffisamment à l’aise avec cette personne ? Avez-vous l’impression qu’il/elle vous écoute, vous prête attention, est disponible ? Une consultation avec un psy va durer généralement entre 30 minutes et une heure, selon la théorie avec laquelle le psy travaille, le nombre de patients qu’il a etc. De toute façon, fuyez quelqu’un qui dès les premières séances regarde sa montre toutes les cinq minutes et vous garde quinze minutes, tout en pratiquant des honoraires très élevés.Si cela ne fonctionne pas avec le premier psy que vous rencontrez, ne vous inquiétez pas et allez en voir un autre. Trouver votre psy peut vous demander un peu de temps et d’effort, mais ne vous sentez pas engagé dès la première séance sous pretexte que vous vous êtes déplacé une fois.De même si vous n’êtes pas sur de vouloir vous engager dans un travail thérapeutique. Vous pouvez toujours venir pour quelques consultations, et ensuite faire le point avec votre psy pour envisager l’avenir.Attention aux psy qui vous font croire aux miracles. Les psys ne peuvent garantir ni le résultat de la thérapie, ni sa durée, qui dépendent en grande partie de votre engagement, de votre motivation et de votre difficulté. Fuyez les psys qui sortent de leur cadre professionnel – par une invitation à dîner par exemple – ou qui enfreignent le code de déontologie : secret professionnel, respect de votre anonymat, de votre intégrité physique et sexuelle…Je vous mettais plus haut en garde contre les dérives sectaires, il est donc important de ne pas choisir son « psy » au hasard dans l’annuaire, surtout s’il n’est pas psychologue ou psychiatre. Faites-vous recommander un psy: Par vos connaissances, votre réseau, votre médecin (généraliste, gynécologue, pédopsychiatre ou psychologue scolaire pour les enfants…). 

Combien ça coûte un psy ?

Si vous avez des difficultés financière, vous pouvez tout à fait consulter pour vous ou votre enfant un psy dans un centre psychologique gratuit. Je mettrai dans peu de temps sur ce site une liste des CMP et CMPP existant sur Toulouse. Des associations peuvent également proposer des consultations gratuites avec un psychologue. Des centres psychologiques existent également pour les étudiants. L’inconvénient de ce type de structures, ce sont les délais d’attente. Parfois, cela peut prendre plusieurs mois avant qu’on vous y propose un rendez-vous.Dans ces cas-là, et si vous en avez les moyens, vous pouvez vous tourner vers un psychologue clinicien, un psychiatre, un psychothérapeute ou un psychanalyste exerçant en libéral. Les consultations d’un psychologue ou d’un psychothérapeute (sauf psychiatres) ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Nous nous battons pour que l’état mette cela en place !

Les tarifs des consultations sont très variables d’un psy à un autre. A paris, ceux-ci peuvent commencer aux alentours de 45/50 euros par séance pour aller jusqu’à 70/80 euros par séance.

J’espère que cet article vous aura été utile !N’hésitez pas à me poser des questions supplémentaires par e-mail, je tâcherai d’y répondre au mieux.

sources:

http://www.psychologies.com/Therapies/Vivre-sa-therapie/Commencer/Articles-et-Dossiers/Comment-choisir-son-psy#2

http://www.psychologue.fr/therapie.php

évaluez votre état dépressif

Êtes-vous dépressif? Êtes-vous déprimé en ce moment ?

Pour faire suite au dernier article portant sur la dépression, je vous propose d’auto-évaluer votre symptomatologie dépressive à l’aide de cet autoquestionnaire.

Le questionnaire QD2 de P. Pichot permet d’évaluer l’état dépressif.

Répondez le plus honnêtement possible, la première réponse qui vous vient par la tête.


En ce moment, ma vie me semble vide  Oui  Non
J’ai du mal à me débarrasser de mauvaises pensées qui me passent par la tête  Oui  Non
Je suis sans énergie  Oui  Non
Je me sens bloqué(e) ou empêché(e) devant la moindre chose  Oui  Non
Je suis déçu(e) et dégoûté(e) par moi-même  Oui  Non
Je suis obligé(e) de me forcer pour faire quoi que ce soit  Oui  Non
J’ai du mal à faire les choses que j’avais l’habitude de faire  Oui  Non
En ce moment je suis triste  Oui  Non
J’ai l’esprit moins clair que d’habitude  Oui  Non
J’aime moins qu’avant les choses qui me plaisent ou m’intéressent  Oui  Non
Ma mémoire me semble moins bonne que d’habitude  Oui  Non
Je suis sans espoir pour l’avenir  Oui  Non
En ce moment, je me sens moins heureux(se) que la plupart des gens  Oui  Non

SCORE sur 13

 

RESULTATS
Dépression franche si score > ou = 7

Chaque réponse « vrai » vaut 1 point.

Si votre score est supérieur ou égal à 7 : vous présentez effectivement une symptomatologie dépressive. Cela ne signifie pas que vous soyiez dépressif, il peut s’agir d’un état dépressif passager suite à une mauvaise journée, à une succession d’événements désagréables ces derniers temps…

Il est surtout important de s’inquiéter à partir du moment où cet état est constant dans le temps. N’hésitez pas à consulter. Téléphonez-moi au 06.59.54.05.94 afin d’obtenir de l’aide.


 

Qu’est-ce que… La dépression ?

 

1. Définition

État morbide, plus ou moins durable, caractérisé par la tristesse et une diminution du tonus et de l’énergie. Le sujet est anxieux, las, découragé et incapable d’affronter la moindre difficulté. Aussi ne prend-il plus aucune initiative. Il souffre de son impuissance et a l’impression que ses facultés intellectuelles, notamment l’attention et la mémoire, sont dégradées. Le sentiment d’infériorité qui en résulte augmente encore sa mélancolie.

Il est important de pouvoir distinguer tristesse et dépression.

On parlera de tristesse lorsque la cause déclenchante est prise dans un contexte précis non-durable dans le temps.

Exemple : – à la perte d’un proche, il est normal d’éprouver de la tristesse.

On parlera de tristesse pathologique (porte ouverte sur la dépression) lorsque la tristesse devenue durable dans le temps accompagne tous les actes et envahit toutes les pensées possibles de l’individu.

Exemple : – plusieurs mois après la perte de ses parents, cet enfant n’a plus goût à rien.

2. Les différents troubles de la dépression

On les classifie en 5 catégories (émotionnelles, psychomotrices, conatives, cognitives et végétatives).

a) Les perturbations émotionnelles
- L’humeur dépressive :

identifiable par un sentiment mal défini, inhabituel, de tristesse marquée, de découragement, de désespoir. Le sujet se définit comme souffrant d’une tristesse généralisée anormale.

– Elle s’accompagne d’un sentiment de lassitude, de désintérêt généralisé qui est d’autant plus difficile à vivre par le sujet qui se rend parfaitement compte qu’il n’est plus capable de ressentir du plaisir dans les activités ou les situations habituellement agréables.

– Apparition d’une anesthésie affective : lorsque le sujet réalise que ses proches le laissent indifférent, il se culpabilise et s’angoisse. Il pense « n’être plus capable d’aimer ».

Rire, insouciance et légèreté d’âme ont quitté le sujet.

b) Les symptômes psychomoteurs


- Un ralentissement moteur global :

        – Tout dans l’attitude du sujet semble lent

        – Il semble porter « tout le malheur du monde sur ses épaules »

        – Il lui faut du temps pour réfléchir et ne livre que des phrases courtes. Il est avare de

          paroles

        – Sa mimique est pauvre, monotone, triste, sa tête peu mobile.

– Un ralentissement psychique global :

        – La pensée est lente, laborieuse, appauvrie

        – Pas d’idées nouvelles hormis celles en relation avec sa souffrance

        – Capacités de concentration très réduites

        – Très vite embrouillé par le moindre effort intellectuel

        – Ralentissement intellectuel d’où sentiment de lenteur d’écoulement du temps.

c) Les troubles conatifs (symptômes procédant d’une diminution des capacités d’effort et d’initiative)

– Ils sont exprimés indirectement par le sujet par des plaintes d’ « être à bout », « vidé », épuisé, d’avoir perdu son entrain, de manquer de courage, de perte d’énergie…

– Ils sont exprimés directement dans la perte d’initiatives spontanées prises par le sujet pour remédier à son état qu’il vit comme une déchéance méprisable. Son endurance à l’effort est très amoindrie.

d) Les troubles cognitifsLes représentations, les contenus de pensée subissent un ensemble de distorsions pathologiques subtiles, qui constituent la psychologie dépressive proprement dite.

Devenu incapable de faire face à ses difficultés, d’affronter ses relations problématiques, de résoudre un conflit en prenant une décision, il « ne sait plus y faire », un « rien le déborde », il a perdu ses moyens et ne peut plus compter sur lui.

Il s’enfonce ainsi progressivement dans un schéma négatif et en devient esclave.

Il y a un trouble du jugement dans la psychologie dépressive, entendu d’une inclination irrésistiblement négative du jugement porté sur soi et sur les choses.

– Dans un premier temps, la vision que se fait de lui-même le sujet est empreinte de négatif. Il fait des comparaisons avec des personnes qui possèdent certaines qualités inexistantes chez lui et n’accorde aucune importance aux qualités que lui-même pourraient présenter.

A un degré de gravité supplémentaire, culpabilité et auto dépréciation se généralisent et tournent à l’auto-accusation.

– La vision de l’avenir s’atrophie : tout événement nouveau est considéré par le déprimé comme lourd de menaces et d’aggravation, sans espoir de solution : tout est perdu d’avance.

– La vision du monde est aussi déformé par la négativité : tout est « noir », inutile, sans recours.

e) Les signes végétatifs (perturbations somatiques)

L’asthénie : le sujet peut atteindre des degrés d’épuisement, caractérisés par sa fatigabilité à l’effort.

Les troubles du sommeil : insomnie ou hypersomnie.

Les perturbations de l’appétit : la plus courante est l’anorexie, l’augmentation de l’appétit est plus rare.

Les troubles sexuels : désintérêt, dégoût sexuel entraînant impuissance et frigidité (souvent caché de peur d’un regain de culpabilité à l’égard du partenaire).

Les troubles digestifs : sensation de lenteur digestive, de ballonnements, de constipation.

On peut aussi rapporter mais plus rarement : des troubles urinaires, des troubles cardio-vasculaires, des troubles neuromusculaires.

Tout état dépressif s’accompagne, à des degrés divers, de manifestations symptomatiques d’anxiété généralisée :

– Tension nerveuse, secousse musculaire, tressautements ;

– Hyperactivité du système nerveux autonome (gêne respiratoire, palpitations, sécheresse de la bouche, nausée, pollakiurie, gorge nouée, contractions, etc.) ;

– exacerbation de la vigilance, éréthisme, fébrilité, agitation improductive, raptus agressifs et suicidaires.

3. Les différentes formes de dépressions

a) La mélancolie (considérée comme la forme la plus grave d’état dépressif majeur)

Elle se caractérise par : – l’intensité de la douleur morale

                                    – l’importance du ralentissement psychomoteur

                                    – une aboulie complète

                                    – des contenus de pensée particulièrement négatifs et désespérés

                                    – un sentiment de culpabilité omniprésent

                                    – un sentiment d’incurabilité

                                    – des idées « noires » ( idées d’être puni de mort, ruminations                                           suicidaires…)
                                    – une anorexie grave

                                    – des réveils matinaux précoces dans un état d’angoisse                                        douloureux.

On parle également de mélancolie stuporeuse lors d’un ralentissement psychomoteur très intense. A savoir : immobilité totale, état prostré, incapable de boire ou de s’alimenter.

b) Les dépressions psychotiques

Elles se caractérisent par des délires de culpabilité, de honte universelle, de punition, de damnation, de possession diabolique, d’ensorcellement, de métamorphose en un animal repoussant, d’appauvrissement mental, de négation d’organes, de contagiosité (sida) …

c) Les dépression hostiles, agressives

La personnalité du sujet semble avoir changé radicalement. Il est devenu plus agressif, plus impulsif,  ses colères sont mal maîtrisées, il a des violences soudaines inhabituelles…

Cela viendrait du fait que le sujet ne supporte plus l’idée d’être l’objet de remarques blessantes (existantes ou supposées) à son égard : « Secoue toi », « Tu as tout pour être heureux », …

d) Les dépressions pseudo-démentielles

Elles se caractérisent par des troubles graves : – de la mémoire

                                                                      – de l’orientation

                                                                      – de la vigilance

                                                                      – du jugement

                                                                      – de régression affective

                                                                      – des performances intellectuelles

On les rencontre généralement chez les sujets âgés, rarement chez des sujets jeunes.

e) Les dépressions masquées, hypocondriaques

Elle se caractérise par une absence de symptômes de l’humeur dépressive avec une prépondérance des plaintes somatiques.

Elle prennent souvent l’aspect d’une douleur atypique, continue, fixée, qui reste malgré la prescription d’antidouleur.

Le sujet est souvent inconscient qu’il souffre moralement, c’est la raison pour laquelle il « somatise ».

f) Les dépressions anxieuses, agitées

Ces sujets courent un risque suicidaire élevé. Contrairement aux caractéristiques courantes de la dépression, l’agitation psychique et motrice sont majeures, ils sont enclin à des crises de panique.

4. Évolution

L’évolution est extrêmement variable, fonction de l’étiologie, de la personnalité du sujet, de sa tolérance à la souffrance dépressive, du contexte socio-affectif de son existence, des éventuelles mesures thérapeutiques.

Le début est en règle progressif, mais peut être très brutal, en quelques heures.

La période d’état a une durée extrêmement variée. En dehors de tout traitement, il arrive couramment qu’elle atteigne, voire dépasse, 6 mois – 1 an. Elle peut être beaucoup plus courte, de l’ordre d’un mois, ou plus longue, évoluant sur plusieurs années. Le suicide en constitue la terminaison la plus abrupte. Bien des modifications insidieuses de la personnalité peuvent s’opérer lors des évolutions lentes prolongées.

La terminaison est généralement progressive, fréquemment émaillée de récidives de moindre intensité clinique. Elle peut être très soudaine, notamment lors des troubles bipolaires, fréquemment suivie d’une inversion hypomaniaque de l’humeur.

Les traitements actuels permettent de ramener la durée d’un état dépressif à une moyenne de 2-3 mois..

5. Le risque suicidaire

Les troubles décrits ci-dessus conduisent le sujet dans une logique particulièrement autodépréciante et désespérée. Si rien n’est entrepris pour lui venir en aide, la conséquence directe est le risque suicidaire.

– à un simple degré : le sujet s’interroge de plus en plus sur le sens de la vie et sur la nécessité de vivre. Il est assailli par l’idée de la mort, et spécule sur le soulagement qu’elle pourrait lui procurer.

– l’étape suivante est critique : le sujet a fini par se convaincre de mettre un terme à sa vie et à toutes ses idées noires. Il est motivé par le fait qu ‘il s’accuse de « manquer de courage ».

– à un degré de gravité extrême : l’intention de se donner la mort est manifeste, inébranlable, programmée, minutieusement préparée.

6. Traitement (Cf. Que sais-je ? – La dépression – Presses universitaires de France)

Les traitements des dépressions comportent deux temps, l’un curatif et l’autre préventif des rechutes. Le premier est dominé par la chimiothérapie antidépressive, le second renvoie, selon les cas, aux psychothérapies, aux aménagements existentiels ou aux régulateurs de l’humeur. Les trois mesures s’avèrent souvent complémentaires.

I. Traitements curatifs

1. Les antidépresseurs

Ils constituent le traitement essentiel de toutes les dépressions.
Ils sont indiqués dans toutes les dépressions. Tricycliques et antidépresseurs de nouvelle génération ont en moyenne le même pourcentage de succès thérapeutique, entre 60 et 70 % des cas traités. L’efficacité des IMAO est légèrement inférieure vers 50 à 60 %. Mais chaque déprimé peut être sensible à certaines molécules et résister à d’autres, justifiant la multiplicité des composés.
La gravité apparente de la dépression et son appartenance, névrotique ou psychotique, n’ont pas d’incidence sur la posologie. Toute dépression nécessite une dose efficace d’antidépresseurs, assez bien déterminée pour les molécules commercialisées. Les syndromes dépressifs de l’enfant justifient le recours aux antidépresseurs ; la dose se réfère au poids.

Un traitement d’entretien est indispensable après la guérison, d’une durée minimale de quatre à six mois (plus courte, le risque de rechute augmente). Après six mois de guérison, il ne se justifie plus, hormis pour la prévention des récidives. Le traitement peut être arrêté brusquement. Les antidépresseurs, à l’inverse des tranquillisants, n’entraînent pas de phénomène de dépendance psychique ou physique. En réalité, l’arrêt progressif sur quelques semaines permet de détecter éventuellement des indices de rechute, imposant la reprise immédiate d’une posologie efficace.

2. La prise en charge psychothérapeutique de l’accès dépressif

Au cours de l’accès dépressif, il ne saurait être entrepris de psychothérapie, au sens psychanalytique. Le déprimé, avec sa perte de motivation, son  inertie à entreprendre, est dans l’incapacité d’effectuer la demande et de s’impliquer, condition indispensable à la démarche psychothérapeutique.
Le comportement psychothérapeutique s’organise autour des notions de bienveillance, d’écoute, de réassurance et de protection. Il convient d’expliquer au sujet ses tendances à la péjoration et d’étayer les propos sur des faits concrets.
La valorisation des qualités du sujet lui renvoie une image moins déplorable de lui-même et, dans une certaine mesure, restaure un narcissisme défaillant.

3. Thérapies comportementales et cognitives des dépressions

Ces thérapies, relativement récentes, concernent essentiellement les dépressions névrotiques. Les mélancolies, surtout graves, ne relèvent pas de cette thérapeutique.

A) Les thérapies comportementales

Elles visent à modifier le comportement du sujet :
- en l’aidant à retrouver un répertoire adéquat de renforcements positifs ;
- en l’entraînant à développer des comportements adaptés, incompatibles avec le statut de déprimé ;
- en l’engageant dans des activités plaisantes et satisfaisantes.
En somme, amener le sujet à « améliorer sa compétence sociale et son affirmation de soi ».

B) Les thérapies cognitives

Elles prennent en compte la « façon de penser » particulière des sujets.
Le traitement comporte quatre étapes :
- d’abord une explication claire et didactique, fournie au déprimé, sur les liens qui unissent les cognitions, les sentiments (affects) et le comportement ;
- ensuite, le patient doit apprendre à mettre en évidence ses pensées négatives surgissant dans la vie quotidienne et à les relever par écrit ;
- ce stade d’auto-observation est suivi d’un apprentissage pour modifier les cognitions vers des pensées plus réalistes dites « alternatives » et en évaluer les effets dans la vie quotidienne;
- enfin, le thérapeute prescrit à la fin de chaque séance des « tâches à domicile » précises pour consolider l’apprentissage des nouvelles cognitions.

4. La cure de sommeil

Elle peut amortir un stress important et permettre au sujet de s’adapter progressivement, avec une conscience obscurcie et une sensibilité apaisée, à un récent bouleversement de sa vie. Elle peut donc s’envisager dans les dépressions réactionnelles, pendant quelques jours.

5. La sismothérapie (Électrochoc)


Elle s’impose sans délai dans certaines situations :
- les mélancolies délirantes où les antidépresseurs et les neuroleptiques sont insuffisants ;
- dans les dépressions anxieuses, où le risque suicidaire est majeur pendant le délai d’action de quelques semaines des antidépresseurs ;
- les dépressions stuporeuses avec refus d’alimentation ;
- dans les dépressions graves après accouchement, souvent rebelles aux antidépresseurs ;
- dans les mélancolies où les antidépresseurs sont interdits (cardiaques, sujets âgés).

II. Traitements préventifs des rechutes

1. Les psychothérapies

La dépression est parfois mal tolérée ou incomprise. La famille, l’entourage, vainement insistants, en appellent à la volonté engloutie par la maladie. Cette mise en cause culpabilise le déprimé. Il faut au contraire le rassurer et justifier son incapacité à agir comme une inexorable et passagère conséquence de son état.

Le médecin devra confirmer cette réalité pathologique, convaincre de la nécessité et de l’efficacité d’un traitement, même d’une hospitalisation s’il redoute des idées de suicide dont l’aveu éventuel peut avoir une vertu cathartique, car le malade a le sentiment d’être incompris et de vivre une situation unique, indicible, incompréhensible pour l’autre. La nature du trouble de la personnalité, le niveau intellectuel, la capacité d’élaboration symbolique, de verbalisation, l’aptitude à l’introspection conditionnent le type de psychothérapie.

2. Aménagements existentiels

Les difficultés matérielles, les contentieux affectifs, les conditions professionnelles doivent être soigneusement investigués.

Les ennuis pécuniaires ont parfois de douloureuses répercussions. Certains sujets résignés ignorent les possibles recours. L’aide des services sociaux doit être solicitée pour les déprimés indigents.

Ailleurs, les conflits familiaux semblent particulièrement nocifs. Il faut examiner les modifications possibles des comportements des protagonistes. Il est parfois utile de rendre autonome un jeune adulte encore dépendant des parents, ou de conseiller des activités professionnelles à une femme dont la vie domestique casanière paraît terne, ennuyeuse, morose. Etc

3. Les antidépresseurs au long cours

Le maintien du traitement antidépresseur après l’accès a pour objet la prévention des rechutes. On l’envisage pour les formes unipolaires des dépressions endogènes et pour les dépressions récidivantes névrotiques.

4. Les formes résistantes

Certaines dépressions résistent au traitement et évoluent sur un mode chronique. Il convient d’en rechercher les causes. Elles sont schématiquement de trois types :

– cause organique ;

– conditions affectives ou existentielles néfastes ;

– troubles de personnalité associés ; ils peuvent nécessiter des orientations thérapeutiques à côté ou en dehors des antidépresseurs.

7. Présentez-vous une symptomatologie dépressive ?

En général, la plupart d’entre nous associent la dépression à la tristesse, mais d’autres effets affectifs, mentaux et physiques se manifestent également. De nombreuses personnes déprimées n’entrevoient pas d’issue possible. Elles manquent d’énergie et perdent le goût de vivre. Elles ne peuvent pas imaginer qu’elles pourront être encore heureuses ou intéressées à quelque chose, même si la plupart des personnes déprimées réussissent à s’en sortir. Certaines personnes peuvent également souffrir d’anxiété. D’autres peuvent s’isoler et être moins sociables. Elles peuvent devenir colériques et difficiles à satisfaire. Personne ne fait rien comme il faut. La dépression est un monde où l’on se sent très seul.

Les modifications sur le plan du cerveau peuvent affecter les émotions et les capacités mentales. Cela signifie que la personne déprimée peut facilement avoir des pensées négatives et avoir beaucoup de difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions.

Les personnes déprimées éprouvent en plus certains troubles physiques. Certaines n’arrivent pas à s’endormir ou se réveillent très souvent durant la nuit. D’autres ont tout simplement envie de dormir tout le temps. La dépression peut également entraîner une perte d’appétit, un désir de manger tout le temps ou une envie incontrôlable de manger des sucreries. Chez certaines personnes, la dépression entraîne un perte d’intérêt pour les rapports sexuels, chez d’autres, elle peut causer des douleurs d’estomac, de la constipation, des maux de tête, de la transpiration, des palpitations ou d’autres symptômes physiques.

Ni la force de caractère ni la position sociale ne nous mettent à l’abri de la dépression. Cette maladie peut affecter n’importe qui, n’importe quand et à n’importe quel âge. La dépression peut totalement transformer une personne. Toute personne déprimée qui pense à la mort et au suicide a besoin immédiatement de l’aide d’un professionnel.

De nos jours, il existe de nombreuses façons de traiter la dépression et aucune personne déprimée ne devrait souffrir inutilement. Les soins médicaux, les antidépresseurs et le soutien de la famille et des amis contribuent tous au traitement efficace de la dépression.

Le questionnaire QD2 de P.Pichot permet d’évaluer l’état dépressif.
Il est composé de 13 questions. Il faut répondre par vrai ou faux à chacune d’entre-elles.

En ce moment, ma vie me semble vide  Oui  Non
J’ai du mal à me débarrasser de mauvaises pensées qui me passent par la tête  Oui  Non
Je suis sans énergie  Oui  Non
Je me sens bloqué(e) ou empêché(e) devant la moindre chose  Oui  Non
Je suis déçu(e) et dégoûté(e) par moi-même  Oui  Non
Je suis obligé(e) de me forcer pour faire quoi que ce soit  Oui  Non
J’ai du mal à faire les choses que j’avais l’habitude de faire  Oui  Non
En ce moment je suis triste  Oui  Non
J’ai l’esprit moins clair que d’habitude  Oui  Non
J’aime moins qu’avant les choses qui me plaisent ou m’intéressent  Oui  Non
Ma mémoire me semble moins bonne que d’habitude  Oui  Non
Je suis sans espoir pour l’avenir  Oui  Non
En ce moment, je me sens moins heureux(se) que la plupart des gens  Oui  Non

SCORE sur 13

 

RESULTATS
Dépression franche si score > ou = 7

Si votre score est supérieur ou égal à 7 : vous présentez effectivement une symptomatologie dépressive. Cela ne signifie pas que vous soyiez dépressif, il peut s’agir d’un état dépressif passager suite à une mauvaise journée, à une succession d’événements désagréables ces derniers temps…

Il est surtout important de s’inquiéter à partir du moment où cet état est constant dans le temps. N’hésitez pas à consulter.

 

Sources :

http://serge.pilon.pagesperso-orange.fr/t47form.htm

Université Paris X

 

Un vrai cadeau à ceux qui s’intéressent à la psychanalyse

 

Un site internet (Celui de Patrick Valas) met à disposition du public presque tous les écrits de Jacques Lacan en format PDF, mais aussi et surtout les enregistrement audio de ses séminaires.

L’enseignement de Lacan étant dispensé par voie orale, c’est fantastique de pouvoir l’écouter au lieu de le lire !

Lacan est certe un personnage controversé aujourd’hui,  il n’en est  pas moins un très grand monsieur ayant tout à fait renouvelé le champ de la psychanalyse, et je pense que même parmi ses détracteurs nombreux seront les curieux ayant envie de l’entendre !

Un grand merci à Patrick Valas pour son travail.

Professionnels, amateurs de psychologie et de psychanalyse, curieux, n’hésitez pas à aller faire un tour ici : http://www.valas.fr/

Pourquoi il ne faut jamais secouer un bébé

Que faire quand un bébé pleure ?

De nombreux parents peuvent se retrouver désarmés face aux pleurs parfois inextinguibles de leur bébé. Il faut à tout prix éviter de « craquer » et de s’énerver contre le bébé, et surtout ne jamais en arriver à le secouer.

Pour cela, quelques conseils. Après avoir vérifié que le bébé n’a pas faim, n’a pas mal, n’a pas de fièvre, n’est pas irrité par sa couche, que sa couche n’a pas besoin d’être changée…

– Laisser pleurer le bébé quelques minutes dans son lit, couché sur le dos, et changer de pièce afin de respirer un peu et de retrouver son calme.

– Appeler quelqu’un (une mère, soeur, un ami…)

– Ne pas rester seule. Demander à quelqu’un de venir prendre le relai quelques minutes auprès du bébé. Cela est souvent très efficace. De nombreuses maman sont surprises de voir que malgré tous leurs efforts elles n’ont pas réussi à calmer leur bébé. Lorsque le papa ou une autre personne arrive, le bébé se calme. Cela représente tout simplement un changement d’environnement pour le bébé. Ou alors, l’autre personne trouve « un truc » auquel la maman n’avait pas pensé car elle n’est pas prise dans la situation stressante…

Plusieurs enfants meurent chaque année des suites de violentes secousses effectuées par leur père, leur mère ou une autre personne, comme par exemple une nourrice.

  • 10% environ de ces enfants meurent des suites de ces secousses et 75% présentent des séquelles.
  • Cette anomalie survient le plus souvent chez des bébés âgés de moins de un an.
  • Les garçons sont les plus touchés.
  • Le syndrome de l’enfant secoué concerne souvent le premier enfant : les parents, quand ils sont en cause, sont inexpérimentés ou épuisés et s’affolent, perdent leurd moyens lorsque leur bébé pleure sans arrêt.

Les bébés en très bas âge, de moins de 6 mois, présentent des caractéristiques qui les rendent plus fragiles.

Conditions anatomiques favorisant cet accident

  • Le cerveau, trop petit, ne remplit pas la boite crânienne risquant ainsi de toucher les parois osseuses lors de mouvements de va et vient violents : le cerveau flotte, s’écrase contre les parois et provoque une rupture des vaisseaux sanguins
  • Le poids de la tête est proportionnellement trop lourd par rapport au poids du corps.
  • Les muscles du cou empêchent le bébé de maintenir sa tête bien droite : la tête peut être projetée en avant ou en arrière lors de secousses.

Symptômes

Les secousses violentes ont des répercussions sur le cerveau du bébé et peuvent provoquer une hémorragie cérébrale ou un oedème en raison du choc survenant sur la boite crânienne.

  • Fatigue ou somnolence brutale pouvant ressembler aux manifestations provoquées par un virus
  • Vomissements
  • Malaise
  • Perte de connaissance
  • Crise d’épilepsie
  • Arrêt respiratoire
  • Arrêt cardiaque
  • Paralysie
  • Perte de la vision….

Maltraitance ou imprudence

La maltraitance est souvent mise en cause dans le syndrome de l’enfant secoué. Dans ce cas, d’autres signes peuvent s’observer lors de l’examen du bébé : fractures de côtes, ecchymoses sur le corps…

Malheureusement, il arrive également que cette anomalie soit causée par une imprudence sans relation avec une maltraitance volontaire. Consulter rapidement votre médecin si votre bébé somnole, vomit ou fait un malaise après avoir été secoué. En effet, un transfert en réanimation doit être effectué le plus rapidement possible en cas de lésions neurologiques.

Films autour de la maternité, de la parentalité, de la grossesse

Voici un petit panel de films à regarder autour de la maternité, de la parentalité, de la grossesse.

La grossesse étant une étape de la vie psychique d’une femme déroutante, bouleversante, s’apparentant parfois à un réel tremblement de terre, je trouve formidable ces films mettant en scène des mères ou des parents déroutés, attaqués, bouleversés par cette nouvelle parentalité qui s’annonce. Regarder ces films peut avoir une valeur informative pour les personnes s’apprêtant à devenir parents, identificatoire pour ceux vivant leur parentalité avec difficultés, et presque thérapeutique grâce à cette notion d’identification et de généralisation d »une difficulté si bien refoulée par la société qu’elle en est presque taboue.

 

L’Etranger en moi – 2010

Rebecca (32 ans) et son ami Julian (34 ans) attendent leur premier enfant et en sont ravis. Lorsque Rebecca donne naissance à un petit garçon en parfaite santé, leur bonheur semble complet. Mais Rebecca ne ressent pas l’amour maternel inconditionnel qu’elle était censée éprouver et elle ne sait plus du tout où elle en est. Ne sachant pas vers qui se tourner, elle désespère d’autant plus que son propre bébé est pour elle un parfait étranger. À chaque jour qui passe, son incapacité à s’occuper de son enfant devient de plus en plus évidente. Ne pouvant en parler à quiconque, même pas à Julien, elle sombre dans le désespoir, au point de réaliser qu’elle constitue une menace pour son enfant. Finalement, la gravité de l’état de Rebecca est découverte et elle est internée dans une clinique. Elle commence alors à aller mieux et le fait de pouvoir toucher, sentir et aussi entendre rire son bébé commence à lui manquer…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=135870.html

 

Un heureux évènement – 2011

  • Réalisé par
  • Avec
  • « Elle m’a poussée dans mes retranchements, m’a fait dépasser toutes mes limites, m’a confrontée à l’absolu : de l’amour, du sacrifice, de la tendresse, de l’abandon. Elle m’a disloquée, transformée. Pourquoi personne ne m’a rien dit ? Pourquoi on n’en parle pas ? » Un heureux événement ou la vision intime d’une maternité, sincère et sans tabous.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138273.html

 

Juno – 2008

Juno McGuff, 16 ans, est une jeune fille qui n’a pas la langue dans sa poche mais qui, sous ses airs de dure, se cherche comme toutes les adolescentes de son âge. Alors que la plupart de ses copines de lycée passent leur temps sur Internet ou au centre commercial, Juno ne fait rien comme les autres. C’est ainsi qu’un jour où elle s’ennuie, elle couche avec Bleeker, garçon aussi charmant que peu prétentieux.
Mais quand elle tombe enceinte accidentellement, elle décide de trouver le couple de parents adoptifs idéal qui pourra s’occuper de son bébé. Avec l’aide de sa meilleure amie Leah, elle repère dans les petites annonces du journal local Mark et Vanessa Loring qui rêvent d’adopter leur premier enfant. Soutenue par sa famille, Juno fait la connaissance des Loring. Tandis que le terme de sa grossesse approche, Juno va devoir faire preuve de maturité et de courage…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=121167.html

 

La guerre est déclarée – 2011

Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d’amour, la leur…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189699.html

 

Le premier cri – 2007 (documentaire)

C’est l’éblouissante histoire vraie du tout premier cri de la vie, celui que l’on pousse quand on naît et qui scelle notre venue au monde.
La naissance sur grand écran à l’échelle de la planète. Contraste des terres, contraste des peuples, contraste des cultures pour le plus beau et le plus insolite des voyages. Dans un intervalle de 24 h sur la Terre, le destin de plusieurs personnages se croise dans un moment unique et universel : la mise au monde d’un enfant.
Avec ses personnages réels, ce film retrace l’instant magique des premiers balbutiements de la vie et explore les univers de la naissance, aussi variés que nous sommes différents.
Prévu sur les 5 continents, des dernières zones encore sauvages aux lieux les plus urbanisés, le tournage commence mi-mars et durera 1 an.

 

Le refuge – 2010

Mousse et Louis sont jeunes, beaux et riches, ils s’aiment. Mais la drogue a envahi toute leur vie. Un jour, c’est l’overdose et Louis meurt. Mousse survit, mais elle apprend qu’elle est enceinte. Perdue, elle s’enfuit dans une maison loin de Paris. Quelques mois plus tard, le frère de Louis la rejoint dans son refuge.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141590.html

 

L’enfant- 2005

Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l’allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L’insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui jusqu’alors ne se préoccupait que de l’instant présent.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=59638.html

 

Sam, je suis Sam – 2002

A la naissance de la petite Lucy, sa mère la rejette et s’enfuit, laissant l’enfant grandir avec son père Sam Dawson, un modeste employé de café defficient mentalement. Pour ce dernier, rien au monde ne compte plus que Lucy. Cependant, après quelques années, il se voit retirer la garde de sa fille par les services sociaux qui ne le trouvent pas apte à s’occuper de son éducation. Ces derniers souhaitent la placer dans une famille d’accueil.
Se retrouvant seul, Sam tente l’impossible pour regagner sa fille. Rita Harrison, une avocate brillante et surmenée, accepte de défendre gratuitement son cas devant le tribunal. Progressivement, par-delà les préjugés, elle va découvrir la force exceptionnelle du lien qui unit Sam à Lucy.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=28904.html

« Laisse le pleurer », texte de Françoise Jeurissen

 

Faut-il laisser pleurer un bébé ? Le débat fait rage ces dernières années en occident…

Sans rentrer dans la controverse, nous vous présenterons ici un texte bouleversant de Françoise Jeurissen : Laisse-le pleurer 

« Il est étendu là depuis des siècles, des millénaires, à attendre qu’on vienne le délivrer.
Il ne sait pas – pourrait-il le savoir ? – quelle est la pire souffrance. La faim ? La peur ? La solitude ? Le froid ? L’impuissance ? Tout se confond sous le linceul glacé d’une indicible et abyssale angoisse. Angoisse de mort. Mais qu’est-ce que la mort ? Il n’en sait rien. Mais il le pressent dans ce morceau de lui qui remonte à la nuit des temps. Angoisse de finir là, d’y rester pour toujours, incapable de se mouvoir. Sa vie se diluant dans une éternité de douleur toujours reconduite. Son coeur, son ventre, son cerveau éclatant sous la cruelle et colossale violence des émotions ressenties, s’éparpillant dans ce vide, chavirant dans ce rien. Parfois il crie, il hurle comme un damné, pendant des heures et des vies entières. Pour rien, ou pour s’entendre vivre encore un peu. Même plus pour obtenir la douceur et la lumière, puisqu’il peut mourir tellement de fois au fond de son âme avant qu’elles ne reviennent. Puisqu’à chaque fois il oublie qu’elles peuvent exister. Et puis vient le moment où, exténué, il ne peut plus que gémir spasmodiquement, sur une seule note faible et lancinante.

Et la mélopée impuissante et désespérée finit par cesser de transpercer le silence épais de l’indifférence qui l’entoure. Ensuite il s’arrête, éperdu de douleur, la gorge incendiée, les yeux brûlants de sel, la poitrine hoquetante, la tête bourdonnante. Et l’instant se suspend, et l’espace se dilate et se resserre autour de lui, la terreur monstrueuse hésite à refluer enfin.Voilà que, du fond de son puits de souffrance, lui parviennent des bruits lointains. Des bruits joyeux, des bruits vivants, qui réveillent en lui l’écho d’une autre époque. Des bruits chauds et bons, qui le font redoubler d’appels éperdus, malgré les brûlures de son corps épuisé. Parce que ces bruits ont soufflé sur l’espoir qui survit au fond de son âme, et l’ont ranimé un instant. Mais, à bout de force, il consent à se taire enfin, figé dans la désespérance. Pour finir par sombrer, vidé, dans un sommeil hors du temps, dans un coma libérateur.

Et là il peut replonger avec délices dans le souvenir des moments meilleurs. Il se souvient alors du chaud, du doux, du mou, de la félicité de son corps et de son âme, aux besoins tellement comblés qu’ils en étaient absents, de l’éternité bercée dans un océan de chaleur enveloppante, rythmée par le battement assourdi et rassurant du cour du monde. C’était une autre vie, un autre temps. Avant le cataclysme, avant le purgatoire. Il s’éveille à nouveau, se tord de souffrance, pulse de mille hurlements dévastateurs, explose en mille fêlures. Il se déchire, sent son corps et son esprit éclater un morceaux épars, impossible à rassembler. Il n’est plus un. Il n’a plus d’humanité. Son cerveau trop meurtri va sombrer. Il n’est plus que douleurs et suppliques.

Et puis brusquement s’ouvre un pan de ciel, sur la lumière et la vie.

Soudain cesse pour un instant la torture, soudain s’illumine la nuit du grand silence de glace.
Soudain des mains le soulèvent, le caressent, le réchauffent. Un liquide chaud et revigorant lui inonde les lèvres, et puis la gorge, et puis le ventre. Il peut se laisser aller à la volupté des goulées qui le revivifient, le ressuscitent. La tendresse le submerge, son corps écartelé est enfin touché, reconstruit . Il s’éclaire. Il redevient un. Il vibre à nouveau au son de la pulsation familière du cour du monde. Il se laisse caresser par sa voix, qui lui murmure des mots qui lui rendent la vie et la dignité. Il jouit et se berce sans retenue à cette voix aimée. Il est plein, il est rond, il est vivant autant qu’on peut l’être, il est confiance absolue.Il a déjà oublié la souffrance et l’angoisse. Déjà oublié la solitude et le vide. Il vit l’instant présent, aussi voluptueusement heureux qu’on peut l’être.

Et il ignore, heureusement, l’éternel recommencement de ce jeu cruel.
.- « Et alors, ça va mieux maintenant, il est moins difficile ? »
– « Oui, j’ai suivi tes conseils, et il s’arrête de plus en plus vite de pleurer maintenant . je crois qu’il a compris »
– « Je te l’avais bien dit. C’est comme ça avec les bébés. Si tu cèdes à tous leurs caprices, tu n’en finis jamais. Il est capable de savoir que tu as besoin de temps pour toi et qu’il doit devenir autonome. »
– » Tu as raison. Après tout, il ne manque de rien dans son petit lit. »  «